Plateforme d’expérimentations Visite d’Openfield : une journée à revivre, des connaissances à enrichir
Le 13 juin avait lieu la journée portes ouvertes d’Openfield, la plateforme d’expérimentation de Bioline by InVivo. Un évènement auquel se sont rendus Anne-Laure Belmin et Antonin Jarlier, conseillers en région Centre-Val-de-Loire. Récit d’une journée riche en découvertes.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Cette année, pas question pour Anne-Laure Belmin et Antonin Jarlier de rater les journées portes ouvertes de la plateforme d'expérimentation de Bioline by InVivo. Les deux collègues n’avaient pas pu se rendre à la précédente édition d’Openfield, en 2021. « Un site expérimental comme celui-ci, avec des essais menés sur cinq ans et autour de thématiques aussi diverses, je n’en connais pas d’autres, s’enthousiasme Antonin. C’est le rendez-vous à ne pas manquer, surtout quand on s’intéresse à l’agriculture de troisième voie et qu’on a pour ambition, comme nous, de le voir se déployer chez nos adhérents. » Après un BTS en alternance, le jeune homme est devenu conseiller cultures en coopérative. « Nous y allons aussi parce qu’on entend beaucoup parler des pratiques bas-carbone ou d’agriculture de conservation des sols, complète Anne-Laure, quadra énergique passionnée par son métier. On a beau se tenir au courant, c’est encore nouveau pour nous. Voir les résultats sur place et pouvoir en parler avec d’autres professionnels, c’est incomparable. »
« Ça ouvre des perspectives sur les couverts que nous pourrions conseiller »
Trois heures de route plus tard, Anne-Laure et Antonin se garent sur le parking attenant aux 13 hectares du site. Le soleil brille et les visiteurs sont là en nombre. Les deux collègues ont convenu de faire la visite ensemble en s’inscrivant préalablement à un groupe via la plateforme d’inscription. Leur premier arrêt est consacré au stockage de carbone grâce aux couverts d’interculture. La visite aborde l’intérêt de la pratique et la diversité des espèces disponibles. « Il y a vraiment une solution adaptée à chaque situation, commente Anne-Laure. J’ignorais par exemple qu’il y avait tant de possibilités d’association de légumineuses. Ça ouvre des perspectives sur ce que nous pourrions conseiller selon les rotations. » Après un passage par un essai portant sur l’émissivité de différents engrais, direction un champ-test dédié à la modulation intra-parcellaire. Le sujet intéresse Antonin : « Certains agriculteurs ont des parcelles sur des terres vallonnées avec des sols hétérogènes, pointe le jeune homme. Cette technique pourrait aider à mieux gérer les apports azotés. » Le champ d’application est en réalité plus vaste qu’il ne l’avait soupçonné : la modulation peut aussi être exploitée pour les semis, ou encore le positionnement des fongicides.
« Des résultats très prometteurs pour la baisse d’IFT »
Nos deux visiteurs s’accordent une pause-déjeuner et en profitent pour discuter, dans une ambiance détendue, avec les autres conseillers cultures présents à leur table. Les échanges sont instructifs. Après le déjeuner, retour dans les champs. Au détour d’une parcelle, les deux conseillers sont très impressionnés par un robot de désherbage autonome. L’engin travaille de jour comme de nuit en grâce à l’énergie solaire, sur plusieurs largeurs de rangs et avec une précision stupéfiante. Plus loin, ils découvrent un essai dédié aux betteraves. « C’est vrai que l’interdiction des néonicotinoïdes ne va pas dans le sens de la réduction des IFT ! Les alternatives actuelles font plutôt grimper la note. » Plusieurs techniques sont ainsi mises à l’épreuve : un couvert d’avoine rude, implanté trois semaines avant le semis de la betterave et un programme insecticide mêlant produits conventionnels et de biocontrôle contre les pucerons et la jaunisse, un anti-limace de biocontrôle et un herbicide à la formulation optimisée pour une dose efficace réduite. L’IFT de la culture s’en trouve abaissé de 51 % par rapport à un programme de protection conventionnel, générant trois CEPP/ha pour le distributeur, avec un coût de production légèrement inférieur au conventionnel. « On attend de voir ce que donne la récolte, mais c’est plutôt prometteur. »
La journée s’achève sur le thème de la pulvérisation de précision. « Globalement, on voit que c’est possible de diminuer le recours aux phytos sans perdre en efficacité, constatent-ils. Grâce aux matériels innovants, mais aussi au choix des variétés ou via le travail du sol. On a beaucoup appris. Notre façon d’aborder ces questions va évoluer, c’est sûr. » La journée s’achève : dans deux ans, ils en sont certains, Anne-Laure et Antonin reviendront arpenter les allées du plus grand laboratoire agricole à ciel ouvert de France.
Article réalisé par Terre-net Factory et proposé par Bioline by InVivo.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :